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Jeudi Saint : aux prêtres, avec sainte Elisabeth de la Trinité


Sainte célébration de la Cène du Seigneur !

« Monsieur l'Abbé,


[…] mon âme a besoin de vous dire qu'elle est tout en communion avec la vôtre pour se laisser prendre, emporter, envahir par Celui dont la charité nous enveloppe […].

Je pensais à vous en lisant […] ces paroles sur la contemplation : « Le contemplatif est un être qui vit sous le rayonnement de la Face du Christ, qui entre dans le mystère de Dieu, non sous la clarté qui monte de la pensée humaine, mais sous celle que fait la parole du Verbe Incarné. »


N'avez-vous pas cette passion de l'écouter ?


Parfois c'est si fort, ce besoin de se taire, on voudrait ne plus savoir faire autre chose que de demeurer comme Madeleine, ce beau type de l'âme contemplative, aux pieds du Maître, avide de tout entendre, de pénétrer toujours plus loin en ce mystère de Charité qu'Il est venu nous révéler.

Ne trouvez-vous pas que dans l'action, alors qu'on remplit l'office de Marthe, l'âme peut toujours demeurer tout adorante, ensevelie comme Madeleine en sa contemplation, se tenant à cette source comme une affamée, et c'est ainsi que je comprends l'apostolat pour la carmélite comme pour le prêtre. Alors l'un et l'autre peuvent rayonner Dieu, le donner aux âmes s'ils se tiennent sans cesse à ces sources divines. Il me semble qu'il faudrait s'approcher si près du Maître, communier tellement à son âme, s'identifier à tous ses mouvements, puis s'en aller comme Lui en la volonté de son Père. Alors, qu'importe ce qui passe sur l'âme, puisqu'elle a foi en Celui qu'elle aime et qui demeure en elle.

Pendant ce carême je voudrais, comme dit saint Paul, « m'ensevelir en Dieu avec le Christ », me perdre en cette Trinité qui sera un jour notre vision, et sous ces clartés divines m'enfoncer dans la profondeur du Mystère.


Priez, n'est-ce pas, pour que je sois toute livrée et que mon Époux Bien-Aimé puisse m'emporter partout où Il voudra.

A Dieu, monsieur l'Abbé, demeurons en son Amour, n'est-Il pas cet infini dont nos âmes ont si soif.

S. M. Élisabeth de la Trinité r.c.i. »

(Extraits d’une lettre de sainte Elisabeth de la Trinité, du 24 février 1903)


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