Rencontre des Prieures des Sœurs contemplatives de Terre Sainte
- Carmel du Pater Noster

- 13 nov.
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Carmel du Pater Noster – 3 novembre 2025
Le 3 novembre 2025, notre communauté du Carmel du Pater Noster a eu la grande joie d’accueillir, dans notre monastère, les Prieures des Sœurs contemplatives de Terre Sainte, venues pour leur rencontre biannuelle. Ce moment de communion fraternelle et spirituelle a rassemblé, dans une atmosphère de prière et de partage, plusieurs communautés contemplatives présentes en Terre Sainte.
Pour le Carmel, étaient présentes les Prieures des quatre Carmels de la région : Haïfa, Nazareth, Bethléem et Jérusalem.Nous avons également eu la joie d’accueillir la Prieure des Sœurs bénédictines du Mont des Oliviers, la Prieure des Sœurs bénédictines d’Abu Gosh, ainsi que l’Abbesse des Clarisses de Jérusalem et celle des Clarisses de Nazareth.
La Famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de Saint Bruno était elle aussi représentée par les Prieures de leurs trois communautés : Bet Gemal, Deir Rafat et Lavra Netofa. Enfin, la Prieure des Sœurs du Verbe Incarné contemplatives de Nazareth s’est jointe à cette belle assemblée.
Cette journée fut marquée par un moment de grâce tout particulier: la célébration de la messe présidée par notre Patriarche, le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, venu partager avec nous un message profondément évangélique sur la gratuité. Dans son homélie, il nous a invités à contempler et à vivre la gratuité comme un chemin de liberté intérieure et d’amour vrai. Nous vous partageons ici quelques extraits de son enseignement.
Quelques notes de l’homélie du Patriarche
Vivre dans la gratuité est l'un des défis les plus profonds et les plus lumineux de la vie chrétienne. Il ne s'agit pas simplement de faire quelque chose sans rien demander en retour, mais d'adopter une attitude intérieure qui reflète la manière dont Dieu aime : sans conditions, sans calculs, sans attentes.
1. Accueillir la gratuité de Dieu. La gratuité ne naît pas d'un effort humain, mais de la conscience d'avoir été aimé en premier. Quand on reconnaît que tout ce que l'on est et tout ce que l'on a est un don, on devient capable de donner à son tour.
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Mt 10,8)
2. Se libérer du besoin de reconnaissance. La gratuité implique de dépasser le désir d'être vu, loué ou récompensé. C'est une action qui trouve sa joie dans le bien lui-même, et non dans la récompense.
3. S’éduquer à la discrétion et au silence. Beaucoup de gestes gratuits sont cachés, silencieux, invisibles. Vivre dans la gratuité signifie aussi accepter que le bien fait puisse ne jamais être reconnu.
4. Servir sans posséder. Dans le service gratuit, l'autre n'est pas un moyen de se sentir bon, mais une fin en soi. C'est un amour qui ne retient pas, ne contrôle pas, n'impose pas.
5. Cultiver la prière. La prière est le lieu où l'on apprend la gratuité, car c'est là que l'on reçoit sans mérite et que l'on donne du temps, de l'attention, de l’écoute, sans contrepartie.
6. Vivre des relations non utilitaires. La gratuité se manifeste également dans les relations : quand on aime sans vouloir changer l'autre, quand on est présent sans vouloir résoudre, quand on écoute sans juger.
Une journée de grâce et de communion
Cette rencontre a été pour chacune un temps de grâce et de profonde communion. Dans la prière, le partage et la fraternité, nous avons goûté la beauté d’une vie donnée à Dieu dans la diversité de nos charismes contemplatifs. Les paroles du Cardinal Pizzaballa ont résonné comme un appel à vivre chaque jour dans la gratuité de l’amour reçu et offert, au cœur même de nos monastères et de nos relations fraternelles.
Nous rendons grâce pour cette belle journée d’unité, de joie et d’espérance, et nous confions à la Vierge Marie, Notre Dame du Carmel, la fécondité spirituelle de cette communion entre nos communautés contemplatives de Terre Sainte.
Quelques photos de ce jour



























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