« Que ton Nom soit sanctifié ! » avec Ste Thérèse, Notre Mère (2)

« Que ton Nom soit sanctifié ».

Dans les chapitres 30 du livre du Chemin de perfection, Sainte Thérèse médite longuement cette demande ardente du Notre Père : « Que ton Nom soit sanctifié ».

Pour Sainte Thérèse, l’âme qui prononce ces mots désire avant tout que Dieu soit reconnu, aimé et honoré. Elle écrit :« Nous ne pouvons rien ajouter à la sainteté de Dieu, mais nous pouvons faire qu’elle soit connue ». Sanctifier le Nom du Père devient alors un appel à laisser Dieu briller en nous, par notre vie transformée, par la vérité de notre amour.

Sainte Thérèse montre que cette demande est exigeante. Pour elle, sanctifier le Nom du Père signifie vivre de telle manière que notre conduite conduise les autres à glorifier Dieu plutôt qu’à le renier. Elle avertit ses sœurs avec réalisme : « Nous devons faire en sorte que ceux qui nous voient glorifient Dieu ; autrement, ce serait profaner son Nom. » Ainsi, notre vie doit être un témoignage humble et cohérent. Elle insiste encore : « Que notre vie soit d’une telle droiture que le Nom si saint que nous invoquons ne soit pas blâmé à cause de nous. »

Sanctifier le Nom de Dieu, pour Thérèse, c’est donc laisser Dieu transparaître dans nos actes, notre charité fraternelle, notre humilité et notre fidélité.

Dans ce même chapitre, Thérèse commence à décrire l’oraison de quiétude, qu’elle développera ensuite. Elle indique que ce don de Dieu aide l’âme à mieux comprendre ce que signifie sanctifier le Nom du Père : « Quand le Seigneur commence à donner l’oraison de quiétude, l’âme comprend mieux ce que signifie sanctifier le Nom de Dieu, car sa volonté se fixe davantage en Lui. » Cet état est marqué par une paix intérieure où le cœur repose en Dieu.

Fais briller en moi ta sainteté, non pas par mes mérites, mais par ta grâce! Comme Thérèse le dit : « Que je ne vive qu’afin que ton Nom soit glorifié !» Donne-moi cette quiétude où je cesse de lutter, où ton amour pacifie mes résistances. Sanctifie ton Nom en moi dans ce silence où tu travailles, même lorsque je ne comprends rien. Que ma vie dise quelque chose de toi : un geste de bonté, un pardon offert, une parole qui apaise. Que ton Nom soit sanctifié dans mes fragilités mêmes, comme une lumière qui traverse l’argile.

Sanctifier le Nom de Dieu, c’est offrir notre vie pour qu’elle devienne un signe, même discret, de sa présence. Notre monde blessé attend des témoins qui portent la paix reçue dans la prière. Comme le dit Thérèse avec force : « Le monde est en feu… voilà le temps de servir Dieu ». L’oraison de quiétude, en nous enracinant en Dieu, fait de nous des foyers silencieux qui réchauffent, qui rassemblent, qui apaisent.

Que notre prière quotidienne devienne un humble service ! Que le monde reconnaisse, à travers nous, la sainteté du Nom du Père !

(à suivre)

Quelques versions du "Notre Père" dans notre chapelle (suite)