Le “Notre Père” avec Ste Thérèse d’Avila, Notre Mère (1)

Début du “Notre Père” avec Thérèse d’Avila, Notre Mère (1)

(Chemin de Perfection, chapitre 26)

Sainte Thérèse d’Avila, Notre Mère, introduit ici sa méditation mot par mot du Notre Père, qu’elle appelle la prière parfaite, enseignée par Jésus lui-même. Elle commence par ces deux mots si simples, mais infiniment profonds : “Notre Père”.

Un mot qui dit tout : "Père"

Sainte Thérèse s’émerveille de la tendresse divine contenue dans ce mot : Père.C’est un mot qui réveille l’amour, la confiance, le respect, et l’intimité.Dieu est Père, mais non pas comme les pères de la terre, souvent faibles, autoritaires ou absents. Il est Père en vérité, dans un amour inconditionnel et pur.

Elle insiste sur cette relation filiale vivante : Dieu n’est pas un juge lointain, mais un Père à qui l'on peut tout dire, même nos misères.

« Il est notre Père, et c’est lui qui nous chérit, nous soutient, nous nourrit, et nous pardonne. »

Un mot qui rassemble : "Notre"

Ce petit mot “Notre” touche profondément Thérèse. Elle y voit l’appel à vivre en communion fraternelle :

« Ce n’est pas “Mon Père”, mais “Notre Père”, car nous sommes tous frères et sœurs. »

Cela l’engage à renoncer à l’orgueil, au jugement, à l’égoïsme, et à prier en pensant aux autres, pas seulement pour soi. Même dans le cloître, elle sent la nécessité de la charité communautaire, qui naît de ce “notre”.

Elle invite donc ses sœurs à prier le Notre Père en vérité, c’est-à-dire :

• avec humilité (se reconnaître enfant),

• avec confiance (savoir qu’on est aimé),

• avec fraternité (se souvenir que Dieu est le Père de tous, même des plus faibles ou différents).

  
  

Dans cette parole simple « Notre Père », Thérèse entre dans une union filiale et communautaire avec Dieu. Elle nous apprend que prier n’est pas d’abord parler beaucoup, mais se tenir en présence d’un Père qui nous aime, et être en paix avec les autres enfants de Dieu.

(A suivre)

Quelques versions du "Notre Père" dans notre chapelle (suite)